
SOLITUDES
D'UN FUNAMBULE
DANS UN CHAMP D'ASPHODÈLES
Chant Premier :
Étude en Heure Bleue
1. La Plaine des Asphodèles est un lieu des Enfers dans la mythologie grecque. L’asphodèle est également une plante hermaphrodite.
2. L’heure bleue fait référence à cet instant suspendu qui nous perd pendant quelques minutes, ne sachant plus si c’est le jour qui va poindre ou la nuit qui va tomber. Le ciel est chargé d’un bleu profond et délicat ; les contours sont estompés, flous, fluides.
Je pense au roman inachevé de Novalis, Henri d’Ofterdingen (Heinrich von Ofterdingen, publié après sa mort en 1802), baigné de bleu, ce bleu comme symbole de l’unité fondamentale. Novalis commence avec le récit d’un rêve dans lequel apparaît une fleur bleue qui bouleversera la vie d’Henri....
Solitudes d’un funambule dans un champ d’asphodèles¹ est un projet constitué de plusieurs chapitres appelés Chants. Chaque chant propose un univers, dessine un espace habité par un personnage.
Chant premier : Étude en Heure Bleue²
(installation variable selon le lieu d’exposition).
Ce premier chant s’intéresse à la figure de l’androgyne. L’espace temps dans lequel il évolue est l’heure bleue, ce moment d’entre-deux, de métamorphose.
Palette chromatique du bleu. Des références
au théâtre antique grecque ; rebond et questionnements sur l’icône, l’image et la création d’image, utilisation d’outils de reproduction placés dans l’installation, cadrage ; le rapport artiste/muse, la fascination qu’iel produit, narcisse apparaît, ou du moins son reflet, au détour d’un miroir sérigraphié en dégradé judicieusement placé, sa disparition, ce qu’il en reste.
En déambulant dans l’installation immersive, nous percevons la connexion entre les éléments, l’histoire s’écrit.
Des bandes sonores ponctuent l’approche : une mélodie qui semble perpétuellement interrompue, des silences plus ou moins long. Une eau en écho accentue l’inquiétante étrangeté qui se dégage.
Fluidité dans le genre.

Informations
Distribution
Direction artistique, vidéo DoP, dispositif: Horace Lundd
Muse: Raya Martigny
Composition sons: Marine Ventura
Expositions
2014
VARIATION I : HEAR - Haute Ecole des Arts du Rhin, Strasbourg (FR)
VARIATION II : Frac Alsace, Sélestat, Cette soif qui invente les sources (FR)
VARIATION III : HEAR - Haute Ecole des Arts du Rhin, Strasbourg (FR)
Merci
Raya Martigny, Alain Della Negra, Christiane Geoffroy, Jean-Claude Luttmann, Olivier Grasser, Pascal Bion, Fantine Andres, Thomas Bishoff, Julia Moroge, Aline Robin, Alexandre Mendez, Julien Balmain, Edoardo














